Exposition temporaire
Du 23 octobre 2025 au 24 mai 2026

Le travail de nos tantines
L’exposition Le travail de nos tantines rend hommage aux systèmes d’entraide créés par les matriarches des communautés noires de Montréal en mettant l’accent sur l’aspect vestimentaire et culturel qui les entoure. Les tantines, de la famille de sang ou de la famille choisie, ont travaillé pendant des générations pour consolider les mouvements de transformation sociale, nourrir et maintenir des espaces sécuritaires, transmettre des connaissances essentielles et partager leurs expériences vécues.
L’important rôle historique et contemporain, des femmes noires et des personnes queers dans les mouvements sociaux, est souvent occulté et sous-représenté. Cette exposition communautaire ravive la mémoire de certaines de ces histoires cachées, reconnaît les soins invisibles, néanmoins vitaux, prodigués par les tantines, et célèbre celles qui sont rarement honorées. Les tantines sont un témoignage de la façon dont on peut « se montrer » avec une armure parée de fierté dans son ornementation, telle une forme de défiance et d’accomplissement personnel face à la marginalisation et à l’oppression.
Commissaire invitée : Nadia Bunyan
Nadia Bunyan est créatrice de mode, chercheuse et organisatrice communautaire. Elle est convaincue qu’il faut commencer par l’éducation et l’attention pour voir des changements dans l’industrie de la mode et au-delà. Ces valeurs fondamentales l’ont amenée à cofonder Growing A.R.C., une association à but non lucratif qui utilise le prisme de la culture matérielle et de ses systèmes de mode pour explorer des activités fondées sur le processus du terroire au placard.
En commençant par l’agriculture pour les textiles et les teintures naturelles, Growing A.R.C. crée des activités telles que les playdates pour que les gens puissent activer, réciproquer et cultiver leurs relations intra et avec tous les êtres. L’organisation renforce les liens avec l’environnement local en se concentrant sur la culture matérielle et le design biorégional. Elle élargit également la compréhension de la biodiversité pour y inclure la diversité et les perspectives des personnes marginalisées.
Nadia pense que pour sensibiliser à une approche relationnelle de la durabilité, il faut partager les connaissances et les expériences vécues. C’est l’une des facettes de l’évolution des conversations sur la durabilité vers une pratique culturelle.
Recevez en primeur la programmation
L'infolettre du Musée inclut des contenus exclusifs et des promotions en lien avec les événements à venir.
S'inscrire