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Discussion

20 novembre | 18 h à 19 h 45

Photo : Laura Dumitriu, 2025 © Musée McCord Stewart Museum

Repenser le musée décolonial

Activité gratuite | Places limitées, réservation obligatoire

Le Musée McCord Stewart présente, en collaboration avec Nigra Iuventa, la discussion Repenser le musée décolonial. ​L’activité​ s’inscrit dans le cadre du symposium « Réseaux de l’Atlantique noir : patrimoines, savoirs et solidarités ».

Depuis un certain nombre d’années, les institutions muséales sont appelées, par leurs publics et leurs parties prenantes, à repenser leurs modes de fonctionnement à la lumière des biais occidentaux et coloniaux des musées. Cette table ronde s’intéresse aux changements qui en ont découlé et à leurs retombées.

​Qu’est-ce qu’une approche décoloniale implique pour la monstrabilité des collections, autant que pour leur conservation et leur restitution ? Quelles formes de savoir et de savoir-faire sont mises en avant au musée, et comment ? À quoi ressemblent les collaborations dites décoloniales, et permettent-elles des transformations structurelles profondes ? Les musées réussissent-ils à développer des stratégies adaptées à leurs contextes culturels et historiques spécifiques ? Comment comprendre le rôle des nouvelles initiatives muséales dans la géopolitique contemporaine ?

En s’appuyant sur leur expérience pratique dans divers projets muséaux — en tant qu’artistes, curateur·rices, chercheur·es et médiateur·rices — Moridja Kitenge Banza, Léuli Eshragi et Michèle Magema proposeront des pistes de réflexion et de débat autour de ces questions.

Panélistes

  • Michèle Magema (elle)
  • Moridja Kitenge Banza (il)
  • Léuli Eshrāghi (lui/ia)

Animatrice : Abigail E. Celis (elle)

Suivi de Restitution du patrimoine africain : défis et réflexion

Le discours du président Emmanuel Macron en 2017 à l’université de Ouagadougou a été le point déclencheur, en France, d’un profond changement d’appréhension de certains pans des collections publiques conservées à travers le pays. Cette prise de conscience — lente ou rapide, volontaire ou contrainte — se matérialise ces derniers mois par de nombreuses initiatives et dispositifs nouveaux mis en place.

Cette rencontre propose un état des lieux des avancées d’abord politiques, puis juridiques et professionnelles, traduisant de véritables renversements éthiques, longtemps attendus par les pays anciennement colonisés par la France. Seront présentés plusieurs exemples de projets menés dans un contexte muséal français, en partenariat avec des institutions africaines, touchant au partage des inventaires, à l’étude croisée des collections conservées en France, ainsi qu’aux enjeux de retours de patrimoine sur le continent africain.

Conférence d’Émilie Salaberry (Musée d’Angoulême) suivie d’un échange avec Daphnée Yiannaki (Université du Québec à Montréal)

Informations pratiques

  • Activité gratuite en français, présentée le jeudi 20 novembre 2025, de 18 h à 19 h 45.
    Places limitées, réservation requise.
  • Durée : 1 h 45 minutes
  • Lieu : Atrium du Musée McCord Stewart

Rencontrer les panélistes

Michèle Magema

Michèle Magema, née en République démocratique du Congo en 1977, est une artiste visuelle franco-congolaise. Sa pratique interdisciplinaire, qui allie la vidéo, la performance, la photographie, le dessin et l’installation, interroge les récits et la mémoire des histoires coloniales, les transmissions orales ainsi que les féminismes intersectionnels et décoloniaux. Lauréate du premier prix de la Biennale de Dakar en 2004, elle a exposé ses œuvres à l’international, notamment au Brooklyn Museum à New York, au Centre Pompidou à Paris, à la Hayward Gallery à Londres, au Musée d’art Mori à Tokyo et au Bozar à Bruxelles. Ses réalisations figurent en outre dans des collections majeures, comme celles de l’AfricaMuseum à Bruxelles, du Musée Rietberg à Zurich, de la Fondation Sindika Dokolo en Angola et du Fonds régional d’art contemporain de La Réunion.

Moridja Kitenge Banza

Moridja Kitenge Banza est un artiste canadien d’origine congolaise, né à Kinshasa, en République démocratique du Congo, en 1980. Il est diplômé de l’Académie des beaux-arts de Kinshasa, de l’École supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole ainsi que de la Faculté des sciences humaines et sociales de La Rochelle Université. En 2010, il reçoit le premier prix de la Biennale de l’art africain contemporain, Dak’Art, pour la vidéo Hymne à nous et son installation De 1848 à nos jours. Il a reçu un Prix Sobey en 2020. Le Musée des beaux-arts de l’Ontario et la Fondation Phi ont présenté des expositions solos de l’artiste.

Léuli Eshrāghi

Léuli Eshrāghi appartient aux clans sāmoans Seumanutafa et Tautua, et vit et travaille à Montréal. Sa démarche privilégie l’art et le design, les langues sensuelles et parlées ainsi que les pratiques cérémonielles et politiques autochtones, noirs et asiatiques. Eshrāghi a présenté des œuvres d’envergure au Cinéma Moderne et à Galerie de l’Université de Montréal à Montréal, au Tate Modern à Londres, au Musée d’art public de Baden-Baden, au Fonds régional d’art contemporain des Pays de la Loire, au Museum of Contemporary Art Australia de Sydney, aux Queensland Art Gallery et Gallery of Modern Art de Queensland et à l’Australian Centre for Contemporary Art à Southbank, entre autres.

Abigail E. Celis

Abigail E. Celis est professeure adjointe en histoire de l’art et muséologie à l’Université de Montréal (Tiohtià:ke). Ses recherches portent sur les séquelles du colonialisme et les imaginaires décoloniaux observés dans la culture visuelle contemporaine, la création artistique et les pratiques muséales.

​Émilie Salaberry

​​​Émilie Salaberry, diplômée en histoire de l’art (École du Louvre et Université Panthéon-Sorbonne, spécialisée en arts africains), a exercé au Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO (Unité Afrique), puis comme chargée des collections extra-européennes au Musée d’Angoulême. Aujourd’hui directrice du service des musées, archives et artothèque d’Angoulême, elle mène ses missions de conservatrice dans un cadre collaboratif international, notamment avec plusieurs pays africains. Elle s’est investie dans la recherche sur l’histoire des collections extra-occidentales, leurs provenances et les enjeux de​ restitution du patrimoine.​

Daphnée Yiannaki

​​​Daphnée Yiannaki, muséologue et historienne de l’art allochtone, poursuit un doctorat en muséologie, médiation et patrimoine sur les processus d’autochtonisation et de décolonisation des musées d’art. Récipiendaire d’une bourse du FRQSC, elle est, entre autres, secrétaire des Cahiers du CIÉRA et assistante de recherche pour le Partenariat CIÉCO.​ 

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